sur sur la politique sociale, La présente motion tient compte du fait que le CSE a déjà rendu un avis sur le bilan SSCT pour l’année 2020 et sur le PAPRIPACT 2021. Par ailleurs un avis séparé sur le thème de la Formation Professionnelle sera rendu ultérieurement, dans le cadre d’une consultation propre, comme décidé lors de la réunion extraordinaire du 12 octobre 2021. Cette motion, qui s’appuie sur l’analyse de l’absentéisme, s’inscrit dans une volonté de renforcement des actions de prévention à laquelle les représentants du personnel sont particulièrement attachés. A cet effet, afin d’identifier au mieux l’impact de la dégradation continue du climat social et des conditions de travail au sein de notre entreprise, les membres du CSE se sont appuyés sur les indicateurs suivants :
Au regard des informations rassemblées par le cabinet SECAFI, les membres du CSE constatent que Canon France a connu une augmentation de son taux d’absentéisme maladie de 10,2 % en 2020, taux qui ne peut pas être totalement imputable à la crise sanitaire, si l’on se réfère à un échantillon représentatif du secteur. Les élus constatent également une baisse du nombre des accidents de travail, en lien avec la baisse d’activité due à la pandémie de Covid-19, mais remarquent que le taux de gravité est à la hausse. Les membres du CSE déplorent que cette période de baisse d’activité n’ait pas été mise à profit pour mettre en œuvre les actions concrètes de prévention, pourtant identifiées dans le bilan annuel SSCT 2020. Ils renouvellent leur inquiétude, maintes fois exprimée, sur les conséquences inquiétantes du mode de management par la peur et le stress qui tend à devenir une pratique courante chez Canon. Cette stratégie de gestion des ressources humaines, fréquemment constatée par les élus et confirmée à plusieurs reprises à l’occasion d’enquêtes de la Commission SSCT, produit des effets délétères qui se répercutent sur l’évolution de l’absentéisme dans l’entreprise. L’absence de mise en œuvre des actions de prévention mentionnées dans le DUER et préconisées par les membres du CSE contribue à alourdir ce constat. La perte de confiance des salariés, provoquée par les réorganisations permanentes, les plans de départs volontaires et les plans de licenciement économiques collectifs, se traduit par une augmentation de l’absentéisme et un turnover préoccupant. Le climat anxiogène qui s’est peu à peu installé chez Canon France, l'instabilité de l’organisation, la perte de repères et la perte de sens au travail, engendrent du stress, des maladies psychosomatiques et tout bonnement un ras le bol généralisé qui est préjudiciable à l’entreprise et à tous les collaborateurs. |